Soulager les
Séquelles
du cancer

"Je mets la maladie derrière moi"

Laura

Quand on arrête nos traitements,

beaucoup de gens pensent qu'on est plus malades.

sauf qu'on a plein de séquelles,

et il faut qu'on se répare de ces séquelles.

En février 2022, on me diagnostique 
un cancer du sein triple négatif

et on me dit qu'il faut attaquer le protocole médical

rapidement parce que c'est un cancer qui est très agressif.

Début mars, je vais commencer 16 séances de chimiothérapie,

je vais subir une tuméroctomie,

je vais avoir 18 séances de radiothérapie...

Pendant les traitements, on discute entre patientes

des jeunes femmes m'avaient parlé des cures thermales,

la famille aussi.

Moi je voulais absolument en faire une

parce que ça marquait le point final de tous mes traitements,

et l'ouverture d'une nouvelle page en fait.

Je pense que j'ai bien fait de venir à Saint-Gervais,

Parce que le cadre est magnifique,

Parce que on est quand même face au montagnes.

On est super bien encadrés, on est pris en charge en intégralité.

Il y a pas que ce qui s'est passé au niveau du sein,

Il y a tout tout le corps, l'état d'esprit, l’état physique…

et ça fait du bien, vraiment beaucoup de bien.

Je suis une adepte de: En cas de petite victoire, je me fais un cadeau.

 Et je crois que j'ai mené une belle bataille,

Du coup je me suis offert la cure Viva.

On a des ateliers de diététique, de sophrologie, de sport adapté...

Pendant nos traitements, on subit puisqu'il faut que

ça aille vite, il faut qu'on se soigne on prend des traitements lourds.

Mais là on subit pas en fait,

On est acteurs, actrices de nos vies,

Et moi là je mets la maladie derrière moi en fait.

L'idée c'était de me réparer en venant ici.

De me réparer physiquement, moralement, et c'est le cas.

L'eau déjà fait beaucoup de bien,

j’ai presque plus d'adhérence au niveau de la cicatrice,

J'ai la peau qui est souple.

J'ai encore plus envie de vivre qu'avant,

C'est un peu un peu bateau comme phrase, mais c'est vrai,

parce que je me sens bien en fait.

C'est le mot de la cure je me sens bien.

J'ai pensé à moi,  je me suis focalisée sur moi et je me sens bien.

"C'est le plus beau cadeau que je me sois fait"

Julia

Mon histoire commence en avril 2022.

Je passe une mammographie, et là…

le temps est long, en fait. 

Le temps est long avant que la personne ne revienne,

et le couperet tombe. 

Effectivement on me parle d'une…

lésion.

Le sol se dérobe... Qu'est-ce qu'on fait, en fait?

Qu'est-ce qu'on fait une fois qu'on a diagnostiqué

que c'est un cancer du sein ?

Le 18 mai, la chirurgie est faite.

La suite est très dure. 

Je suis dans la douleur en fait, 

à tel point que je bouge plus de mon lit.

J'ai le rendez-vous avec le chirurgien,

et il m' hospitalise.

Infection, nécrose de la peau... 

On enlève tout.

La graisse, la peau... 

Des traitements lourds à la maison, je vais sortir

au bout de 15 jours, hospitalisation continue à la maison...

Donc le processus se passe,

avec la phase chimio avec la phase ensuite radiothérapie.

Papa me propose de venir avec lui aux Houches.

On passe dans le bas de Saint-Gervais et je lui dit

"Mais il y a des Thermes ?"

Je me suis envoyée en cure, en fait.

C'est le premier projet en fait que j'ai

depuis tant de mois.

et un projet pour moi, pour aller bien, pour me sentir bien,

et c'est ma bulle d'oxygène en fait.

Le parc thermal, juste ça, c'est magique pour moi.

Ça résonne en fait, cette nature, ce cadre qui est ouvert, l'eau.

Tout est propice en fait à donner envie de se dépasser.

C'est le déclic quoi !

C'est ce qui fait que tout à coup tout redevient possible,

et de voir ces montagnes, ce temps en plus qui change,

ça fait tellement écho avec ce qu'on vit.

Je pense que c'est le plus beau cadeau que je me sois fait.

Moi j'adore le groupe, le collectif.

Il se crée effectivement une motivation et une émulation

de nos envies de de tout défoncer!

À chaque fois les gens donnent le meilleur d'eux.

Les malades, et ceux qui s'occupent de nous

Je pense qu'on en parle pas suffisamment de la cure,

<la valeur en fait que ça représente de se retrouver,

et de se sentir bien,

et de pouvoir de nouveau

aller dans le bain de la société.

"C'est une petite cure c'est pas l'usine"

Bettina

La première fois que je suis venue, je me suis dit:

« Une cure… on prend des bains on se fait un peu masser…

Et ça c'est sensé changer quelque chose ? »

Moi j'y croyais pas.

C’est ma troisième fois à Saint-Gervais.

La première fois que je suis venue,

c'était il y a quelques années déjà.

<font color="#ffffff">Je sortais de radiothérapie, les traitements étaient terminés,</font>

je me suis dit: «tout va bien pourquoi je ne suis pas en forme ? »

Personne ne m’avait dit qu’après, quand on en sort,

on est quand même physiquement épuisé et moralement aussi.

Donc ma mère m'a dit: « Pourquoi tu ferais pas une cure? »

J’ai fait le tour des stations et je suis tombée sur Saint-Gervais,

Et ça m'a plu tout de suite

parce que le programme VIVA m'a plu pour l’aspect convivialité.

Comme j’avais un peu peur de me retrouver seule

pendant trois semaines ça m'a tout de suite parlé.

C’est une petite cure, c’est pas l’usine.

Et aussi l'environnement, quand j’ai vu comment c’est magnifique ici

je me suis dit: « Ah oui là tu as vraiment envie d’y aller ! ».

Je suis sortie de cette première cure en bonne santé

et avec un moral vraiment très bon.

Tout ce qui était adhérences, brûlures, cicatrices,

ça c'est vraiment incroyablement amélioré.

Je suis revenue quelques années après,

et vraiment cette cure ne m'a pas déçue de nouveau,

Je me suis réinscrite dans le VIVA,

ça ouvre un espace d'échange de paroles,

en partageant avec des gens qui comprennent,

et avec une sophrologue qui est tout juste extraordinaire,

qui nous permet justement de nous dépasser.

On rencontre à des gens incroyablement courageux.

Les grands brûlés, les gens qui ont eu des maladies très dures,

qui sont là, tous les matins, avec le sourire,

qui sont accueillis avec le sourire par le personnel

qui s'occupe de nous, on n'est pas un numéro.

Ici on compte. C’est pas la maladie qui compte, c’est la personne.

La qualité de soin, j'ai trouvé nulle part ailleurs.

ça m'a vraiment apporté un vrai plus.

Et bien entendu, il y a la magnifique nature,

la première fois que j'étais venue,

j'ai skié plusieurs fois avec d’autres curistes

et c'était tout juste magnifique,

et du coup j'en suis sortie avec une confiance renouvelée

dans mon corps qui a été un peu malmené par la maladie.

Et c'est pas juste pour le corps, c’est pour l’âme aussi.

C’est pour le bien-être au sens le plus global.